Daniel Lacomme | ZIG ZAG Gentilly

Daniel Lacomme

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Daniel Lacomme D.LACOMME technique mixte sur papier marouflé sur toile  73X100cm n°1066
D.LACOMME technique mixte sur papier marouflé sur toile 73X100cm n°1066

Pour expo Divergences Daniel Lacomme, mars 2022. On peut ressentir une incommensurable liberté à l’exercice de la peinture; lorsqu’elle est abstraite, gestuelle, d’une spontanéité directe tout particulièrement. L’ acte direct sur le support, ce geste lâché c’est le premier temps de l’œuvre.

Le hasard semble même y avoir le beau rôle, mener la danse, conduire la chose à ma place. Je suis parfois tenté de le laisser décider pour moi. Mais ce serait sans compter ce moment où un enjeu singulier apparaît, incommensurable lui aussi et impératif, d’un enjeu nouveau, inouï – y a-t-il un équivalent dans le visuel à ce terme d’inouï ? – c’est cette réalité qui se laisse deviner – une probabilité d’abord – subtile, infime parfois jusqu’à l’illusion mais inconditionnelle.
Cet instant est précieux. Je dois le voir à temps, l’apercevoir plutôt dans la broussaille des formes. C’est un instinct de chasseur qu’il faut ici. Et je me mets moi-même en demeure de faire émerger cette forme. Je dois en faire une vraie présence. Le mode de toute peinture est la présence. Et je me prends à espérer qu’elle deviendra évidence, qu’elle fera évidence aux yeux de tous, non seulement du connaisseur, du curieux d’art, mais aussi et peut-être surtout du passant, celui du large trottoir de la rue de Médicis.
Et puis je vois une métaphore dans l’image du passant qui s’arrête et dont le reflet se superpose à celui de ma toile en vitrine.
J’y vois comme un effet de miroir, et une métaphore qui nous rappellerait que percevoir la peinture c’est confondre deux imaginaires, que voir une œuvre c’est nécessairement la ramener à soi.

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