Voyons, c’était où ? Paris, Bordeaux, Avignon, Gentilly, dans le Luberon ou le Marais Poitevin ? Peut être un peu partout, ces yeux pleins de lumière en voyant la première gravure sortir de la presse.
Il y a aussi ces artistes ou ces photographes affinant leurs projets. Là, le regard est plus rentré, on sent la réflexion, l’évaluation du travail arrivant à maturité.
C’est ça la vie de l’atelier et pour tout dire, j’aime ça.
Ce matin on est parti tôt avec notre atelier de gravure itinérant à la rencontre d’artistes, futurs photograveurs. C’était formidable, l’autoroute était couverte de brouillard avec cette lueur jaune d’un soleil qui ne trouve pas de chemin pour allumer les couleurs aux arbres de Judée. Nous avancions dans le vide. Et puis un grand panneau à peine visible dans la brume avait envie de nous dire la chance que nous avions de pouvoir voir, là, sur la droite la Montagne Sainte-Victoire. Mais il n’y avait que de la brume et l’imagination pour peindre cette belle montagne. Plus tard ce serait le Larzac et ses senteurs de genévrier, le Lot, la nuit, la fraîcheur et la Charente.
Oui, cette année avec Magda Moraczewska, les Ateliers Migrateurs nous ont amenés à la rencontre de belles personnes, de grands graveurs, et de toute une myriade de découvreurs téméraires qui nous ont fait confiance pour les emmener dans un monde de couleurs et de cuivres gravés.
Avec tout ça j’ai tout juste eu le temps de faire deux expositions et d’en préparer une pour la fin de l’année, je dis bien préparer, donc les tirages ne sont pas encore là. Oui mais pour Zig Zag? Eh bien, vous pourrez voir un peu de tout ça. Et s’il n’y a pas trop de monde vous pourrez vous initier et réaliser votre propre gravure sous notre œil bienveillant.