« D’abord la cire puis le bronze »
Je travaille l’original en argile ou en cire à la recherche d’un échange sensible avec la matière…
Mais ce n’est que le début. Avant le bronze fini, il y a un long parcours.
Les compagnons de la fonderie d’art prennent le relai. Le mouleur réalise un négatif de l’original en cire qui va devenir un bronze. Je retouche la cire, la signe et la numérote. Puis ils la préparent pour la fonte, placent les jets et évents, coulent un moule réfractaire autour.
Après, il y a le passage de « la cire perdue » dans un énorme four pendant plusieurs jours pour éliminer la cire. Le vide sera rempli par le bronze en fusion à 1100°C. Quand c’est froid, on coupe les jets et évents pour finalement libérer la sculpture, « brute de fonte ».
« Brute » veut dire que le ciselage reste à faire. De retour à l’atelier, je corrige les aléas de la fonte directement sur le métal et redéfinie les formes et textures. Cette étape est parfois longue, et j’ai du plaisir à déterminer moi-même quand la pièce sera prête à patiner.
La patine, étape finale…
C’est le jeu de la flamme bleue du chalumeau et des oxydes qui donne les couleurs et les transparences — qui rendent le bronze vivant.
Un peu de cire d’abeille sur un chiffon doux, la pièce est prête.
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Vidéo « Horizons », bronze patiné, 42 cm