Le végétal, l’arbre, sont encore et toujours présents dans ma peinture et mes dessins, l’eau a pris source, se répand vive ou dormante. J’interprète les topographies, cherchant à communiquer l’émotion qui me saisit lorsque mes pas empruntent les chemins à l’écart des villes, émue par la fragilité des choses de la Nature, et inquiète pour l’odeur du réséda, celle de la moisissure du sous-bois, pour le chant de l’alouette, celui des grillons. La férocité des uns aura-t-elle la peau de ce que j’aime tant ?
Pour conjurer leur destruction et mon impuissance je réalise de petits objets-sculptures en pâte à papier. Le grain de cette matière me fascine, exprimant des rugosités anciennes, peut-être archaïques, elles ont une voix, elles me parlent des gestes premiers.
Cette année j’ai invité Minna Kokko, photographe et Sophie Lormeau, peintre nous partageons cette attention inquiète pour la Nature.
Venez découvrir nos univers, partager avec nous les enchantements qui nous ont fait aimer la vie.
L’art est le meilleur moyen de transport pour que chacun puisse trouver le passage vers sa sensibilité propre, les idées nouvelles parfois inattendues qui régénèrent.