J’ai beaucoup photographié Les Passants au long de ces dernières années. C’est parfois (c’est souvent) un petit peu une pratique de voyou dans ce monde où le « droit à l’image » règne en maitre: on vole des images. Et puis, pour éviter que ce « droit à l’image » ne devienne trop un obstacle à la création (ce que, incontestablement, il est), on ruse avec. Cela donne des Passants comme ceux que vous voyez sur la plupart des tirages que j’ai mis sur cette page.
Au fur et à mesure de cette pratique, une chose m’est apparue que je n’attendais pas: que le passant n’était pas toujours là où je croyais qu’il est et que, bien souvent, le passant, dans la scène, c’était moi. Et ceci est de nature à causer des collisions amusantes et des questionnements intéressants. Ainsi, bien que depuis Zigzag 2020 où celles-ci avaient été accrochées, il n’y en a pas eu d’autres, je sais que cela me reprendra et que d’autres viendront. Il suffit d’attendre.
Mais cette année, il y autre chose. Il y aura des arbres et des pierres. Dans tous leurs états allant d’une certaine majesté jusque la silencieuse ruine. Sans oublier la majesté des ruines. Et j’aimerais trouver, par la façon d’accrocher, un petit fil conducteur qui dans tout ce fatras fasse sens. Cela reste à faire. Rendez-vous donc ce weekend.